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Preuve une fois encore, avec "Kerity, la maison de contes" que les bonnes intentions ne donnent pas necessairement de bons films. L'idee the)orique etait en tous points admirable : on ne peut qu'applaudir cette volonte de souligner l'importance de la lecture pour que puissent perdurer les histoires contenues dans les livres. Et le fait d'en faire une petite odyssee jardinière à la "Cherie j'ai retreci le gamin analphabète" avec des Minimoys tout droit jaillis des contes de fee aurait pu fonctionner si le traitement n'avait pas ete aussi calamiteux. La ruine de tous ces bons principes se retrouve tout d'abord dans un graphisme particulièrement affreux et des dialogues pauvres et interpretes sans aucune conviction. Le statisme de l'action, veritable plaie de la plupart des productions enfantines europeennes grand-public ecrase le film sous une chape de plomb , et même les sequences devolues a l'action manquent leur cible (l"attaque d'un crabe de la taille d'un camion aurait pu être chouette mais non, même pas) ne recèlent aucun ressort, aucun rythme. Reinterpreter ou travailler en profondeur (voire même "moderniser", quelles que soient les connotations negatives qu'on peut lui accoler) les caracteristiques des figures celèbres du conte aurait-il pu sauver "Kerity" du naufrage? Peut-être, si les auteurs n'avaient pas ete aussi timores : l'ogre a la dalle, Pinocchio ment et la fee Carabosse est mechante, point barre. Aucune intention ici de sortir du canevas des siècles passes. C'est du "Comme dans les contes", avec un touche graphique de production bulgare. "Kerity" souffre finalement du problème recurrent de nombre de productions europeennes reservees à la jeunesse : d'excellentes idees mais d'infranchissables difficultes pour les rendre attrayantes (encore qu'un "Brendan et le Secret de Kells" avait prouve qu'une production europeenne pouvait sans difficultes concurrencer l'ecrasante mainmise americano-nippone sur l'animation pour gosses).
Marc L falseEtonnant comme meme les plus mauvais films beneficient des honneurs d'une suite aujourd'hui. Comme si emmerder les spectateurs avec une comedie bas-de-gamme comme "Les Randonneurs" n'etait pas suffisant, Philippe Harel a remis le couvert avec une deuxieme tentative encore plus pathetique que la precedente. Comme prevu, le film est un indigeste melange des "Bronzes" et de "Camping", sauf qu'on n'y retrouve pas l'humour potache du premier ni meme les cliches pittoresques du second. Si vous sentez la somnolence vous gagner, vous pouvez toujours lutter en essayant de repertorier les quiproquos efficaces, les gags convaincants et les bons mots tout au long du film...mais ca risque d'aller tres vite. Meme Benoit Poelvoorde, ultime atout pour arracher un sourire au spectateur, est completement a la ramasse et n'offre qu'une bien triste auto-parodie.
Marc L falseL'histoire des soeurs Dupin, sociopathes conduites a la folie meurtriere par la pression sociale et economique des annees 30. Derangeant et glauque, malgre une extreme lenteur et des prestations assez moyennes. Cette retranscription d'une affaire criminelle s'avere neanmoins plus interessante que si elle avait ete racontee par Pierre Bellemare...;-)
Marc L falseAvec son univers rétro-futuriste réussi, qui semble clairement chercher le réalisme plutôt que la majesté futuriste, le propos de 'Eva' n'a pourtant rien d'inédit puisqu'il aborde une thématique déjà examinée par de multiples oeuvres de science-fiction, la filiation la plus évidente étant le célèbre 'A.I.' de Spielberg : la question de l'humanité de robots conçus pour simuler des émotions humaines et celle des sentiments que l'humain peut à son tour développer envers ce qui n'est pas encore tout à fait son semblable mais n'est déjà plus un objet. Malgré quelques faiblesses de mise en scène persistantes, 'Eva' se débrouille pour offrir un retournement de situation assez inattendu (On voit bien arriver un twist...mais pas celui-là!) et surtout, un final étrangement émouvant qui permet au réalisateur espagnol Kike Maíllo de s'inscrire, tout à fait modestement, dans les pas d'un Steven Spielberg et d'un Mamoru Oshii.
Marc L false